POURQUOI J’AI CHOISI D’ENSEIGNER LE YOGA SANS MUSIQUE

Pratiquer le yoga en musique :

entre bénéfices, limites et invitation au silence.

Lorsque j’ai commencé à transmettre le yoga sous forme de cours collectifs, la question de diffuser de la musique ou pas s’est posée. Je trouvais plus simple et plus authentique d’enseigner sans musique, mais je ressentais comme une attente générale d’un cours de yoga en musique de la part du public. Je me souviens d’ailleurs que certaines personnes, ayant déjà pratiqué le yoga avec d’autres professeurs, m’avaient demandé pourquoi je ne mettais pas de musique. Cette décision était pour moi pleine de sens, mais j’ai quand même préféré me plonger dans quelques recherches afin d’être sûre de ne pas passer à côté de quelque chose d’important ou de priver les participants d’une expérience bénéfique.

Que vous soyez pratiquant de yoga ou enseignant, je vous propose d’explorer à travers cet article le sujet de la pratique du yoga avec ou sans musique. Je m’appuierai sur les grands textes du yoga (que j’appellerai a posteriori « les textes »), tel que le Yoga-Sūtra (Y-S) ou la Hatha Yoga Pradipika (H-Y-P), sur les enseignements de grands maîtres de la lignée que je suis (du verbe suivre), tels que T. Krishnamacharya et T.K.V. Deshikachar ainsi que sur des études scientifiques modernes. Je formulerai également mon point de vue et vous ferai part de mon expérience en tant qu’élève, professeure de yoga ainsi qu’en qualité de logopédiste / orthophoniste expérimentée en neurologie.

L’importance de la régulation du système nerveux en yoga

Selon le Yoga-Sūtra, le yoga est la capacité à diriger nos activités psychiques (Y-S, I-2) en pratiquant un état de grande concentration (Y-S, III-2). Sa pratique vise à atteindre un état mental de profonde quiétude et d’éveil afin d’orienter nos activités psychiques dans une direction choisie, et ainsi ne plus se laisser emporter par les fluctuations de nos états mentaux (pensées, émotions, etc.). Selon ce texte, le yoga est donc tout autant un état qu’une pratique. À notre époque moderne, nous pouvons faire le lien entre cet état de yoga et la théorie polyvagale du neuroscientifique Stephen W. Porges à propos de notre système nerveux autonome (celui-ci régule de manière autonome de nombreuses fonctions physiologiques telles que la respiration, le rythme cardiaque, les processus de digestion, etc.). En effet, pour être capable d’une « écoute » attentive de soi ou d’un objet extérieur, il est nécessaire de réguler notre système nerveux, au risque de perdre le lien avec notre objet d’attention car nous sommes « emportés » par nos pensées ou nos sensations.

Prenons deux exemples pour comprendre en quoi un système nerveux régulé est important en yoga. Vous avez sûrement déjà essayé d’accomplir une tâche exigeant une grande concentration tout en étant stressé ou en ayant envie d’être autre part (un examen par exemple), et dans cet état, il est probable que vous ayez accompli la tâche avec difficulté, ou que vous ayez ressenti une aversion à l’idée de faire de nouveau cette tâche. Pratiquer le yoga en ressentant du stress, de l’anxiété peut vous priver de ses bienfaits et même vous dissuader de revenir sur le tapis. Prenons un deuxième exemple : avez-vous déjà essayé de faire un loisir pour vous détendre, penser à autre chose, mais les pensées concernant un conflit ou votre travail reviennent et vous n’êtes alors pas présent mentalement dans cette activité plaisir ? Vous passez à côté du moment et vous en ressortez frustré et peut-être encore plus nerveux. J’imagine que vous faites assez facilement le parallèle avec la pratique du yoga. Ainsi, rétablir un équilibre au sein de notre système nerveux est central en yoga, cette pratique ne s’arrête pas qu’aux bienfaits corporels. La régulation du système nerveux n’est bien sûr pas un prérequis à la pratique du yoga (nous serions nombreux.se à ne pas pouvoir commencer si c’était le cas) ; le travail corporel, respiratoire et philosophique en yoga peut réellement nous accompagner dans cette direction. Il paraît donc clair qu’un système nerveux régulé est à la fois le chemin et la destination du yoga.

D’après la théorie de S. W. Porges, notre système nerveux autonome réagit en permanence à notre environnement selon les signaux de sécurité ou de danger perçus (Porges, S. W., 1995). D’autres études ont étoffé cette théorie et ont défini 3 circuits principaux de régulation : le circuit favorisant la détente et l’engagement social (voie vague ventrale du système parasympathique), le circuit déclenchant la réaction de fuite ou de combat (système sympathique) et le circuit induisant un état de figement ou d’effondrement (voie vague dorsale du système parasympathique). Ces trois états sont nécessaires pour naviguer dans notre quotidien, toutefois, le premier circuit de la détente et de l’engagement social est le plus intéressant à vivre. La pratique du yoga a donc pour objectif de stimuler le premier circuit qui permet à la fois la détente et l’engagement (deux aspects à rechercher dans chaque posture d’après le Y-S, II-46), au moment même de la séance, mais aussi au quotidien, en améliorant notre capacité à revenir à cet état lorsqu’on expérimente les deux autres.

Yoga et système nerveux autonome (nerf vague). Schéma du système nerveux autonome montrant les branches sympathiques et parasympathiques.
Schéma du système nerveux autonome montrant les branches sympathiques et parasympathiques. Crédit : Freepik

Suite à ces éclairages yogiques et neuroscientifiques, intéressons-nous au rôle que la musique peut jouer dans la régulation du système nerveux.

Les effets de la musique sur le système nerveux

Des recherches ont démontré que la musique pouvait provoquer des réactions physiologiques telles que des frissons, des changements de fréquence cardiaque et une activité électrodermale accrue. Ces réponses sont liées à l’activation du système nerveux autonome et reflètent l’impact émotionnel de la musique sur l’organisme (Psychoneuroendocrinology, 2024) (Matt McCrary, Eckart Altenmüller, 2021). L’écoute de musique induit des changements aigus du système nerveux autonome (qui surviennent sur le moment même), et une exposition répétée peut également induire des changements à long terme sur l’activité de ce système nerveux. La musique a donc un effet puissant sur la régulation de notre système neuronal. Nous pouvons alors penser qu’une musique bien choisie pourrait favoriser un état propice à la pratique du yoga. En effet, des études ont montré que la musique douce et lente induisait une augmentation de l’activité du système nerveux parasympathique (voie vague ventrale) ce qui apporte calme et détente (Bernardi, L., Porta, C., & Sleight, P., 2006) (Kirthana Kunikullaya Ubrangala et al.​, 2022). Ainsi, selon ces études, certaines musiques seraient favorables à l’état de détente recherchée en yoga et aideraient à la récupération du stress.

Un choix musical précautionneux pour accompagner la pratique de yoga semble donc pertinente. Pour autant, à l’écoute d’une même musique, est-il possible de garantir une même réponse du système nerveux chez chacun d’entre nous ? Pour aller un peu plus loin, intéressons-nous à une réponse particulière de notre système nerveux à l’écoute de la musique : les émotions. Nous avons toutes et tous probablement déjà ressenti l’envie de danser de joie ou de verser des larmes à l’écoute d’une musique. En effet, une étude utilisant l’électroencéphalographie (EEG) a montré que l’écoute de musique induisait des émotions spécifiques chez les sujets selon le type de musique écouté (Neurosci Lett., 2024), avec des activations neurologiques distinctes selon l’émotion. Cependant, vous est-il déjà arrivé d’écouter une musique avec un.e ami.e et de ressentir des émotions tout à fait différentes de lui/elle ? Cette relation entre musique et émotion n’est pas si générale qu’il y paraît, elle semble être individuelle. En effet, à l’écoute d’un même morceau musical, deux sujets peuvent ressentir une émotion différente en raison de la mémoire épisodique (les souvenirs personnels) et de l’imagerie visuelle de chacun (Juslin et al., 2022). Ainsi, il ne semble pas si évident de s’assurer du vécu émotionnel provoqué par une même musique chez chacun.e, malgré un choix attentif.

Photographie personnelle – Eléa

La musique aurait également un impact sur notre mémoire : une étude menée par Yiren Ren et ses collègues au Georgia Institute of Technology a révélé que l’écoute de musique pendant la remémoration de souvenirs neutres pouvait altérer ces souvenirs en y ajoutant des éléments émotionnels. De plus, un état émotionnel négatif lors de l’exécution de mouvements biologiques (comme les gestes) altèrerait le processus de mémoire de travail et affecterait donc la mémorisation de ces mouvements (Yang Guo et al, 2020). L’utilisation de la musique, en tant que stimulus émotionnel, pourrait donc interférer avec l’apprentissage fin des postures et de la respiration, en induisant des états émotionnels variables chez les pratiquants.​ Gardons en tête que l’emploi d’un fond musical en yoga n’est pas anodin.

Intéressons-nous maintenant au rôle du silence en yoga : est-il essentiel ?

Le rôle du silence en yoga

Selon les textes, et comme l’a rappelé T. Krishnamacharya (célèbre maître du yoga thérapeutique et adaptatif) au cours de sa transmission, le yoga vise à atteindre un état de paix intérieure. Pour cela, des outils nous sont donnés, tels que les exercices posturaux, respiratoires ou méditatifs. Mais il y en a un qui tend, selon moi, à être oublié ou délaissé à notre époque moderne : celui du retrait des sens (pratyāhāra) (Y-S, II-54). Il s’agit de la capacité à entretenir un rapport volontaire et conscient aux sollicitations extérieures, et donc de choisir de les laisser de côté ou d’en prendre la mesure. Qui d’entre-nous n’a pas connu le fait de s’interrompre dans la lecture de son livre à l’écoute d’une conversation à proximité ou à l’écoute de ses propres pensées ? Maîtriser nos fonctions sensorielles nécessite de la pratique, et comme pour tout nouvel apprentissage, il est important de choisir un cadre le rendant propice et accessible. Ainsi, pour développer la capacité à se défaire des sollicitations extérieures, il est important de commencer par réduire ces stimuli extérieurs. À moins d’être des pratiquants extrêmement aguerris dans cette ascèse, l’emploi de musique en parallèle de la pratique paraît très audacieux.

Aujourd’hui, nous sommes constamment entourés de stimuli sensoriels. Pour ne prendre que l’exemple des stimuli auditifs, puisque c’est le sujet de l’article, nous y sommes possiblement confrontés du réveil au coucher : le réveil sonne, nous échangeons avec nos proches, nous écoutons de la musique sous la douche, puis la radio dans la voiture, nous écoutons nos collègues de travail, sur notre temps de pause nous écoutons des vidéos sur les réseaux sociaux, puis en rentrant nous passons la soirée devant un film ou une série, et pour nous distraire du quotidien, nous allons à des concerts, des spectacles, au cinéma, etc. Le résultat de cet environnement hyper-stimulant est un accroissement de la charge mentale qui peut conduire à un épuisement (aujourd’hui nommé burn-out) (Arnold et al., 2023). Or la pratique de yoga devrait être une parenthèse dans cet sur-stimulation quotidienne. J’ai rencontré des pratiquants de yoga qui, sans musique, ne se sentent pas à l’aise dans leur pratique ou n’arrivent pas à atteindre le même niveau de détente. On peut alors se poser la question d’une possible dépendance à un fond sonore pour atteindre un calme intérieur. Mais dans ce cas, le calme intérieur est-il jamais vraiment atteint lorsqu’on entretient cette satisfaction des sens par la musique ? Est-ce réellement cela le yoga ? L’apaisement que l’on recherche toutes et tous en pratiquant le yoga est en réalité un mouvement intérieur. Or atteindre le relâchement du corps, du souffle et du mental par l’écoute concomitante de musique est un mouvement extérieur. On se sert de la musique comme d’un support pour déposer ce qui nous encombre au quotidien, sans s’entraîner à faire ce tri par nous-même. Chercher un apaisement par une stimulation extérieure à soi n’est pas mauvais. Cela peut même être nécessaire de prime abord, mais c’est difficilement comparable à ce qu’est véritablement le yoga. Atteindre cet apaisement profond par l’écoute de soi est un apprentissage comme un autre, qui demande de l’entraînement. Il est donc naturel de ne pas trouver cela évident au départ.

Par ailleurs, le silence paraît également jouer un rôle essentiel dans l’écoute de son propre rythme. En yoga, nous avons un rythme personnel sur lequel nous nous appuyons pour pratiquer les āsana (postures), prānāyāma (travail spécifique du souffle), dhyāna (méditation), mantra (récitation d’une formule sacrée), etc. : il s’agit du rythme de notre respiration. Les différentes traditions de yoga lui accordent plus ou moins d’importance. Dans la transmission que je reçois et que j’enseigne, la respiration a une place centrale dans la pratique. Le souffle porte le mouvement et constitue l’interface entre le monde physique du corps et notre monde psychique. Comme l’énonce Svātmārāma dans la Hatha Yoga Pradipika : « Quand le souffle est instable, le mental est instable. Quand le souffle est stable, le mental est stable. » (H-Y-P, II-2). Or, le rythme de la respiration est propre à chaque individu. S’il est vrai que l’on cherche à développer le souffle chez chaque pratiquant, cela doit se faire en tenant compte de l’individu et de ses particularités. Ainsi, dans un cours de groupe, chaque pratiquant a son propre rythme de pratique en raison de sa capacité respiratoire et de ses particularités corporelles. Le rôle de l’enseignant est de respecter le rythme de chaque participant, tout en permettant une rencontre ponctuelle au cours de la pratique (une personne avec un souffle plus long peut par exemple faire 4 répétitions au lieu de 6 afin que le groupe poursuivre ensemble la séance). Je m’interroge alors sur l’effet d’uniformisation du rythme de la pratique que pourrait induire un fond musical. Même si cet effet n’est pas voulu, il pourrait se produire à l’insu de l’enseignant et du pratiquant de yoga. Cela pourrait également être un choix de l’enseignant. S’il peut être tentant de pratiquer le yoga en groupe de manière chorégraphique, en respectant un même rythme à l’unisson, par souci pratique ou esthétique, nous nous éloignons de la vocation du yoga qui est d’expérimenter pour soi, à son rythme (y compris dans un groupe). À mon sens, c’est là toute la subtilité et la beauté de la pratique collective : trouver son espace de liberté et d’écoute tout en faisant partie du groupe.

Pratiquer le yoga sans musique permet une écoute intérieure.
Photographie personnelle – Eléa

Je souhaiterais à présent aborder les inconvénients que le silence pourrait avoir pour certains.es. D’après une méta-analyse, le silence peut être vécu de deux manières distinctes : comme un silence extérieur (absence de sons environnants) ou comme un silence intérieur (absence de dialogue mental) (Davide Donelli et al., 2023). Dans le premier cas, le sujet peut connaître un état de vigilance accrue, voire une augmentation de son stress, tandis que dans le cas d’un silence intérieur, sont observés une amélioration de la relaxation, de la variabilité cardiaque (HRV) ainsi qu’une réduction du cortisol. Ce silence intérieur présenterait même des effets supérieurement bénéfiques à ceux de la musique (Bernardi, L., Porta, C., & Sleight, P., 2006). Pour parvenir à une perception intérieure du silence, un entraînement est souvent nécessaire, comme mentionné plus haut. Les premières séances de yoga sans musique pourraient donc être inconfortables pour certaines personnes d’après cette étude.

Enfin, il serait possible d’apporter de la nuance à ce terme de « silence ». S’il est avancé par les textes comme une condition et un objectif de la pratique du yoga, cette notion est néanmoins sujette à la subjectivité et à la progression. Lorsqu’une pratique est bien guidée, avec des bhāvana (points d’attention) pertinents, tout un monde de sensations profondes peut émerger dans le silence apparent. Ce qui peut paraître silencieux de prime abord devient finalement plein de relief par le développement d’une capacité d’observation intérieure. Lors d’une pratique de yoga, comme dans notre vie de tous les jours, il ne se passe jamais rien. Ce n’est jamais le silence absolu, y compris dans les phases de repos ou de relaxation en posture couchée sur le dos (shavāsana). Il y a toujours une « musique » intérieure. L’intérêt de la pratique du yoga, en comparaison aux activités quotidiennes, est d’orienter notre écoute avec intention, de choisir notre objet de concentration et de s’y tenir. C’est dans ce lien à l’objet, pouvant parvenir jusqu’à l’union, l’absorption, que l’on peut découvrir un véritable silence intérieur. Et ce dernier n’a alors rien d’oppressant, au contraire, il est ressourçant, délivrant.

Conclusion : pratiquer en musique ou pas ?

Après avoir discuté des bénéfices et des inconvénients d’une pratique en musique comme d’une pratique silencieuse, il paraît pertinent de faire ce choix à une échelle individuelle et non collective. Pour ma part, en cours de groupe, je suis d’avis de ne pas proposer de fond musical afin de laisser chaque pratiquant remplir l’espace sonore de sa propre musique (celle des mouvements, de la respiration, des sons oraux, etc.). Cet épurement de l’environnement sensoriel est à mon sens essentiel pour faciliter le retour à soi, entraîner une écoute intérieure dans un monde où la sollicitation des sens est toujours accrue. Une exposition continue à une surcharge sensorielle peut entraîner une hyperactivation du système nerveux autonome. À long terme, cela peut favoriser une fatigue nerveuse, des troubles de l’attention et même une dépendance aux stimulations externes pour maintenir un certain niveau d’éveil ou d’intérêt. Saturer notre système nerveux d’informations sensorielles peut mener à une diminution de la tolérance au silence et à « l’ennui ». En bref, c’est tout l’inverse de ce qu’est le yoga.

C’est pourquoi je fais le choix aujourd’hui d’enseigner le yoga sans musique, en ayant conscience que certaines personnes peuvent être inconfortables dans un milieu silencieux. Et pour autant, je pense que par la régularité de la pratique et un bon accompagnement, il est possible de développer progressivement cet éveil serein dans le silence.

Je vois toutefois, deux cas de figure où pratiquer le yoga en musique serait pertinent.

Si une personne vit de l’anxiété dans les moments de silence, il serait peut-être plus intéressant de pratiquer en cours individuel en débutant par un accompagnement musical ou du moins sonore. Le retrait puis la suppression de ce support pourrait se faire progressivement, en parallèle d’une pratique visant la réduction de cette anxiété et l’entraînement d’une écoute plus intérieure. Le retrait progressif de la musique constituerait ainsi une direction dans la pratique du yoga pour la personne.

Enfin, je trouverai intéressant d’incorporer une musique en tant qu’objet méditatif au sein d’une séance, à un moment circonscrit. La pratique pourrait alors traiter d’une thématique particulière que cette musique illustrerait. La diversité des objets de méditation est d’ailleurs mentionnée par Patañjali (Y-S, I-39). Toutefois, la variabilité des effets de la musique sur chaque participant au sein du groupe demeure une réalité qu’il est important de nommer pour éviter tout enfermement par volonté de conformer à un unique ressenti, et ainsi pour ouvrir chacun.e à une liberté d’expérimenter.

D’autres usages réfléchis de la musique sont sûrement possibles. Quel est votre avis sur la pratique du yoga en musique ? C’est avec joie que je lirai vos idées et partages en commentaire si le cœur vous en dit !

Bibliographie

ARTICLES SCIENTIFIQUES

Arnold, M., Goldschmitt, M. et Rigotti, T. (2023) Dealing with information overload: a comprehensive review. Frontiers in Psychology, 14. https://doi.org/10.3389/fpsyg.2023.1122200

Bernardi, L., Porta, C., & Sleight, P. (2006). Cardiovascular, cerebrovascular, and respiratory changes induced by different types of music in musicians and non-musicians: The importance of silence. Heart, 92(4), 445–452. https://doi.org/10.1136/hrt.2005.064600

Donelli, D., Antonelli, M., Palomba, D., Carlini, E., Gilioli, G., Tinelli, C., & Bernardi, L. (2023). Silence and its effects on the autonomic nervous system: A systematic review. Progress in Brain Research, 275, 313–337. https://doi.org/10.1016/bs.pbr.2023.08.001

Guo, Y., Liu, Y., Li, Q., & Li, H. (2020). The influence of emotional states on working memory of biological motion: An event-related potential study. Neuroscience Letters, 722, 134843. https://doi.org/10.1016/j.neulet.2020.134843

Juslin, P. N. (2022). Musical emotions explained: A six-mechanism framework and the key role of appraisal. Emotion Review, 14(1), 39–57. https://doi.org/10.1017/S0140525X08005293

McCrary, M., & Altenmüller, E. (2021). Mechanisms of music impact: Autonomic tone and physical activity. Frontiers in Psychology, 12, 727231. https://doi.org/10.3389/fpsyg.2021.727231

Porges, S. W. (1995). Orienting in a defensive world: Mammalian modifications of our evolutionary heritage. A Polyvagal Theory. Psychophysiology, 32(4), 301–318. https://doi.org/10.1111/j.1469-8986.1995.tb01213.x

Ren, Y., & al. (2022). Music can change how we remember the past. Journal of Experimental Psychology: General. https://theconversation.com/music-can-change-how-you-feel-about-the-past-239045

RÉFÉRENCES TRADITIONNELLES (TEXTES YOGIQUES) :

Patañjali. (trad. Bernard Bouanchaud, 1999). Les Yoga Sūtra de Patañjali. Éditions Agamat.

Svātmārāma. (trad. Tara Michaël, 1974). Hatha Yoga Pradipika. Éditions Fayard / Albin Michel.

CITATIONS

Krishnamacharya, T. (attribuée). « Dans le silence du yoga, on trouve la paix. »

Svātmārāma. Hatha Yoga Pradīpikā, II-2. « Lorsque le souffle est instable, le mental est instable. Lorsque le souffle est stable, le mental est stable. »

ILLUSTRATION

Macrovector. Human body nervous system sympathetic parasympathetic charts with realistic organs depiction anatomi [JPG]. Freepik. https://www.freepik.com/free-vector/human-body-nervous-system-sympathetic-parasympathetic-charts-with-realistic-organs-depiction-anatomical-terminology-vector-illustration_26762666.htm#fromView=keyword&page=1&position=2&uuid=72a3c725-e879-4e59-ba35-334e0a0bbed0&query=Autonomic+Nervous+System

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